Le pigeon ramier fait partie de ces espèces classées comme nuisibles, car elles se nourrissent de semis et de récoltes qui ont fatalement des répercutions dans le domaine de l’agriculture. Contrairement aux pigeons des villes, cette espèce vit principalement en lisière de forêt, mais elle est de plus en plus souvent observée dans les parcs et jardins où elle se nourrit au sol à la recherche de graines. Elle s’adapte facilement aux changements environnementaux ainsi qu’aux variations climatiques. On a en outre remarqué que les espèces du sud de la France étaient migratrices, alors que dans le nord elles sont plus sédentaires. Le pigeon ramier se différencie de son cousin le pigeon biset par sa silhouette plus trapue et sa gorge qui est rose pourpre et son plumage gris bleuté.
Habitat
A l’origine, l’habitat du pigeon ramier est celui de la forêt, mais il s’acclimate facilement au changement et apprécie les zones boisées qui donnent sur des clairières ou sur des champs. On le trouve surtout en Europe occidentale dans des zones tempérées.
De nos jours, cette espèce apprécie les zones rurales au milieu des arbres, mais aussi la périphérie des villes. Le pigeon ramier n’est pas un adepte des zones rocheuses au milieu des montagnes. Malgré tout, des nichées ont été observées à plus de 1500 mètres d’altitude dans les Alpes.
L’alimentation
Il se nourrit surtout de végétaux comme les feuilles, les bourgeons, les fleurs, les racines et les graines. Il aime aussi consommer des vers et des insectes occasionnellement et quand il en a la possibilité, il goûte aux légumineuses tels que les pois, le chou, le colza et les navets. En hiver, il passe la majorité de son temps à chercher sa nourriture et se tourne vers les baies de lierre. Il picore principalement sur le sol en compagnie de ses congénères et avale aussi du gravier afin de broyer les aliments qu’il ingurgite dans son gosier.
Comportement du pigeon ramier
Cet oiseau est une espèce grégaire qui peut se rassembler par milliers sur les lieux d’alimentation et les dortoirs qu’ils choisissent selon des critères particuliers. Tout dépend de la hauteur des arbres et de l’épaisseur du feuillage, qui doivent permettre aux pigeons ramiers d’avoir un bon poste d’observation pour surveiller le sol. Ils choisissent aussi leurs dortoirs en fonction de l’importance des prédateurs et de la fréquentation des hommes.
En revanche, en période de reproduction de mars à juillet, le pigeon ramier ne vit plus en communauté et se consacre uniquement à sa famille, défendant ses petits. Il est même considéré comme dangereux pour l’homme qui travaille à proximité d’un nid à palombes, car il peut être attaqué par cette espèce. C’est en outre une espèce monogame qui ne change de partenaire qu’en cas de décès de celui-ci.
La reproduction
La maturité sexuelle du pigeon ramier est atteinte la seconde année de son existence. Cette espèce niche en hauteur des arbres ou parfois au sol ou sur les rebords de bâtiments. Le pigeon ramier ne fait pas vraiment de nid et se contente de quelques brindilles ou branches qu’il assemble ou alors il prend place dans des nids abandonnés tels que les nids de corneille ou d’écureuils. En général, cette espèce pond deux œufs blancs et l’incubation est de 17 jours. Les oisillons sont nourris au début de leur vie avec du lait de jabot, qui est une substance que l’on trouve dans le jabot de certaines espèces d’oiseaux dont les pigeons. Ce lait est très nutritif et riche en protéines, matières grasses et sels minéraux. Il est donné aux petits par régurgitation. Puis les parents donnent pour compléter, quand les oisillons grandissent, des graines et herbes prédigérées qu’ils régurgitent. Les petits peuvent prendre leur envol entre 20 à 35 jours et restent à proximité du nid près de leurs parents perchés sur des branches, puis deviennent indépendants au bout d’une quarantaine de jours. En général, un couple de pigeons ramiers élève une à deux portées par an, voire trois quand les conditions environnementales et climatiques sont favorables.
Bien que considéré comme nuisible, cette espèce est amenée à disparaître si on continue sa chasse intensive qui n’est pas sans conséquences pour notre environnement.